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samedi 9 novembre 2013

Bercée par le vent d'autan

Bercée par le vent d’Autan
J’imagine les champs ocre sous le soleil blanc
Ces chemins creux, ces plaines
Où blés et tournesols s’épanouissent
Pour offrir à ma vue le spectacle de leur simple beauté…


Bercé par le vent d’Autan
Qui n’a pas mangé des grains de blé en guise de gomme à mâcher,
Et éprouvé le plaisir de l’enfance apaisée de ses doutes et de ses chagrins…
Je peux sentir la joie de vivre ces instants dans la moindre rivière, le moindre ruisseau,
Je peux en croire la roue du temps,
Bloquée sur beau fixe chaque dimanche,
Sur la berge laissée aux bons soins de la nature,
Dans une folie douce de lumières et d’ombres
Jouant avec les habitants des lieux,
Avec la certitude d’être plus près des cieux
Que quiconque cherchant ailleurs ce qui pourrait être mieux…


Bercée par le vent d’Autan
J’imagine des chevaux, crinières aux vents,
Avec pour compagnon le soleil couchant,
Leur murmurant de hâter le pas,
Le feu de camp n’est pas loin…
L’homme y goûte le repos du juste
Lui qui sait avoir hérité des anciens
Cette terre pour la respecter et la chérir,
Mariage d’abondances et de fécondité,
Fruits du travail accompli
Et des désirs assouvis.


Bercée par le vent d’Autan
Cette terre est la mienne,
C’est le noble héritage de mes ancêtres.
Je ne peux en détacher mon regard
Le pas lourd, mon cœur m’y ramène à chaque fois,
Vérité apaisante d’une alchimie naturelle,
Elle s’impose aux gens et aux lieux,
Et de temps en temps me laisse sur ma faim
D’avoir trop voulu la comprendre et la mériter.
Que dire de plus, sinon qu’elle désespère à chaque fois
Ceux qui la voient pour la dernière fois.


Bercée par le vent d’Autan
J’imagine les champs ocre sous le soleil blanc
Ces chemins creux, ces plaines
Où blés et tournesols s’épanouissent
Pour offrir à ma vue le spectacle de leur fatale beauté…



1993 et 27/03/2001

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